De manière générale, les activités économiques des populations de Batouri portent sur :

- Agriculture
- Elevage
- Commerce et services
- Exploitation minière
- Autres

Exploitation minière artisanale

La Commune compte de plus de 1000 artisans miniers et plus de 50 collecteurs évoluant tous dans l’informel.

L’exploitation minière est prépondérante dans les villages KAMBELE I, KAMBELE II, KAMBELE III, NDEM II, DIMAKO, PATER et MAMA. Les produits extraits prennent des destinations inconnues. En l’absence d’une exploitation industrielle, il n’y a pas de retombés économiques pour la Commune.

Les acteurs de ce secteur d’activité nécessitent d’être organisés et structurés afin d’évoluer vers le secteur formel. Les artisans miniers sont déjà appuyés dans ce sens dans la zone par le CAPAM (Cadre d’Appui aux Artisans Miniers), mais ce programme du Ministère de Mines connait d’énormes difficultés du fait de la concurrence des collecteurs qui exercent dans l’illégalité.

Elevage

Les grandes zones d’élevage bovin sont le secteur de GADJI A TOUKI, NGUINDI, MOBE, NYABI, TAPARE, MBOUMAMA Il est cependant à souligner que cette activité est pratiquée sans une réelle participation des autochtones qui pensent que ce domaine n’est réservé qu’au fulbé et éleveurs Bororos.

L’élevage de la volaille, des porcs et des petits ruminants est très peu développé. Les contraintes au développement de l’élevage sont :
Les actions d’appuis nécessaires à apporter aux éleveurs pour améliorer leur productivité et la rentabilité de leurs activités sont entre autres :
- L’encadrement adéquat des éleveurs ;
- L’appui matériel en produits vétérinaires et en équipements de production appropriés ;
- La mise en place des installations hydrauliques et de traitement
- L’introduction des cultures fourragères et la lutte contre les mauvaises herbes
- Le renforcement des capacités organisationnelles des éleveurs

Pêche

Les villages à grande intensité d’activité de pêche sont les villages situés le long du fleuve Kadey (BENDISSOLA, BACKOMBELE, KOMBO AMOUGOU, SANDAE, DOGBO I, NABOUBOU, PANDI). Les espèces pêchées sont les grosses carpes appelées localement « Mbégou », le capitaine, les silures, le poisson courant, le brochet, les crevettes et les crabes.

Dans la Kadey, la pêche se pratique toute l’année par des pêcheurs professionnels et au niveau des cours d’eau entre décembre et février. Les pêcheurs pratiquent la pêche au filet, à l’hameçon, à la nasse et les barrages dans les rivières et marigots. Les pêcheurs sont des natifs des villages riverains. Depuis quelques années, les pêcheurs ont observé un appauvrissement des eaux en poissons et autres espèces aquatiques causé par des mauvaises pratiques de pêche (utilisation des produits toxiques déconseillés, barrage, filets non-conforme, etc. ;). Les produits de la pêche sont utilisés à 30 % pour l’autoconsommation et à 70% pour la commercialisation.

La pisciculture est encore très faiblement pratiquée malgré les grandes potentialités pour le développement de cette activité. Les principales contraintes pour la pisciculture sont la non maîtrise des techniques améliorées de production et le manque des alevins de qualité.

Agriculture

Les principales cultures pratiquées par les populations sont : le manioc, l’igname, l’arachide, le maïs, la patate, la banane douce. Une part (75%) des produits agricoles est utilisée pour l’autoconsommation et une partie (25%) est commercialisée pour générer des revenus aux ménages. Pour le moment, la culture de production des populations de la Commune est encore prioritairement orientée vers la satisfaction des besoins de subsistances ; et seulement de manière progressive vers les besoins de marché.

L’agriculture est du type extensif, pratiquée avec des techniques rudimentaires sur des petites superficies variant entre 1/4 et 2 hectares à proximité du village. La durée moyenne de jachère est de 2 ans. Les distances de champs varient entre 1,5 Km et 15 km. Les périodes de grande intensité agricoles se situent entre janvier à mars et entre juin à août. Le développement de
l’agriculture est freiné par :
- la faible capacité technique des paysans (outillage rudimentaire et technique culturale archaïque, insuffisance du matériel végétal amélioré tel que les bouture de manioc, les semences de maïs),
- la destruction des cultures à cause du système d’élevage en divagation (conflits agro-pastoraux),
- les difficultés de commercialisation (mauvaise organisation des producteurs, accessibilité difficile, difficulté de conservation des produits, etc.) ;
- les techniques de conservation et de stockage non appropriées ;
- le faible niveau organisationnel et structurel des organisations des producteurs existantes.

La majorité des paysans restent impuissant face à ces contraintes qui nécessitent des grands investissements et des moyens d’accompagnement importants.

Petit commerce

Les échanges commerciaux sont basés pour la plupart sur les produits agropastoraux et de première nécessité. La Commune est très mal lotie en infrastructures marchandes. 16 marchés locaux (YOKO BROUSSE, NDAM, BADONGOE, DALIGUENE, GUINDI, TAPARE, MBOUNOU, NGAMGAM, NGOURA 2, KAMBELE2, KAMBELE3, GADJI, NYABI, TRYPANO, BATOURI CENTRE et TIKONDI) servent de points de commercialisation des produits et de ravitaillement pour les populations. La situation linéaire des villages sur des axes routiers (Bertoua- RCA) favorise l’écoulement au quotidien de certains produits (Manioc, plantains, etc.).
La capacité d’échange pourrait s’accroître sur ces axes avec la construction des hangars, des magasins de stockage et le renforcement des capacités organisationnelles pour faciliter le groupage et l’offre des différents produits agricoles.

Chasse, cueillette et ramassage des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL)

La chasse est pratiquée par quelques personnes dans tous les villages. Les espèces les plus chassées sont les petits mammifères et les ruminants. Ces espèces sont destinées à l’autoconsommation et la vente à l’état frais ou fumé. Il s’agit du lièvre, porc- épic, le pangolin, l’antilope, la biche, le rat, les petits singes, varan, hérisson, chat tigre, écureuil. Les techniques de chasse pratiquées sont le piège au câble d’acier, la lance, la chasse au chien, l’arme à feu.

Les PFNL sont récoltés ou ramassés autour du village par les femmes, les hommes et les enfants. Il s’agit de la mangue sauvage, du djansang, des chenilles, du vin de palme, des lianes, des champignons, des escargots, du miel, du raphia et plusieurs espèces de plantes utilisées pour l’alimentation et la médecine. Une partie de ces produits est commercialisée et procure des revenus aux populations. Les photos ci-dessous présentent quelques PFNL trouvés dans la commune de Batouri.







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